Cette femme qui ne sait pas pêcher, non plus cultiver,
Je la connais, du moins, je le pensais.
Au fond, elle est seule depuis toujours,
Comme nous tous, nous le sommes, du début à la fin.
Sur son chemin, elle a vécu d’espoir, elle a tendu la main,
Souvent pour donner, mais plutôt, elle recevait.
De la nourriture abrutissante parce que gratuite.
Elle qui voulait être généreuse, se retrouvait redevable.
Plutôt que d’apprendre à pêcher, à cultiver,
Elle a appris à faire la pluie et le beau temps.
Un jour qu’elle tend la main, et qu’elle y trouve un caillou,
Aussi précieux soit-il, elle a faim.
Ce que je connais de cette femme, elle l’ignore.
Ce que j’ignore, elle connait.
J’aimerais lui apprendre à pêcher,
Lui monter à choisir l’appât,
L’encourager à persévérer afin de tirer vers elle, ce qui la comblera.
J’aimerais lui apprendre à cultiver,
Lui montrer à choisir les semences,
L’encourager à faire croitre la nourriture qui lui convient.
J’aimerais lui apprendre à conserver ses réserves,
À tenir l’inventaire de sa générosité.
J’aimerais lui offrir la durabilité, l’autonomie.
Mais je suis impuissante.
J’attends qu’elle reconnaisse sa faim,
Qu’elle identifie les symptômes de ses besoins et les signes de sa satiété.
Mon amie, je l’aime.
Et pour cette raison, je ne la nourrie pas.
Deep. C’est pour ça que tu oublies de me nourrir parfois? xD (pour tous ceux qui lisent: c’était une blague, ma maman me nourrit TOUJOURS, même si parfois c’est juste trois petits pois dans mon assiette)
Bon, veux-tu que je supprime ce message maman? 😂
Ma fille, en t’enseignant à cultiver toi-même tes petits pois, tes amies et ton bonheur, je t’assures que tu ne manqueras de rien, car si tu n’apprends pas, lorsque je n’y serai plus, il n’y aura plus rien dans ton assiette comme dans ta vie. XX